Hommage à ma cousine... Parce qu'on a tous un être cher qui est parti...

Publié le par leila

Quand vient la vie, je pleure... Une voix en moi ne sait plus... Rien... Un mot de plus m'éventre... Une douleur aigüe bloque mon coeur... Il ne fonctionne plus... Le sang n'afflue plus... Je me désèche sous une pluie de haine... Une voix m'appelle... Me hurle de partir... Je veux te rejoindre... Je te cherche... Où es-tu ?

 

Tu n'es plus là... Tu as disparu... Je suis perdue... Mon monde vient de s'écrouler... L'enfant que je suis vient de découvrir la réalité de la mort... Je pleure... encore... Je t'attends... Reviens je t'en supplis... Reviens... Aide moi ! Ne me laisse pas...

Est-il possible d'être perdu en soi ?... Si oui... Alors je le suis... Reviens....

Tu étais comme une soeur pour moi... Tu n'étais que ma cousine et pourtant toi seule me connaissait vraiment... Tu étais ma confidente et mon amie la plus chère... Tu savais mes faiblesses, mes peurs et tu me comprenais réellement...

 

La mort... Elle vient, elle frappe au hazard et repars... Ne laissant que tristesse et victimes derrière elle... Elle t'a frappée... Au hazard... Sans même regarder qui tu étais... Tu étais quelqu'un de bien... Peut être même la meilleure personne au monde... Tu aimais les autres... Tu les aimais, tu les respectais et tu les aidais... Peu n'importe ce que ça te coûtait... Tu les aidais... Peu de personnes sont capables d'une telle chose, peu de personnes sont capables de se donner corps et âme juste pour sauver quelqu'un, juste pour aider un enfant pauvre ou participer à la sauvegarde d'animaux menacés... De nos jours en tout cas, c'est rare...

 

Ensembles, on priait toutes les religions à la fois...

Ensembles, on cherchait un trésor que j'avais inventé... Si tu savais combien je m'en veux de t'avoir menti...

Ensembles, on aidait les animaux...

Ensembles, on avait construit un hymne aux oiseaux...

Ensembles, on vivait comme on le devait... Libres comme l'air... Innocentes... On était innocentes... J'avais 9 ans et tu en avait 8... Tu étais telle une petite soeur pour moi...

Et puis, il y a eu ce jour maudit où la mort a frappé... Ce jour-là, quand on m'annoncé que tu étais morte, quelque chose en moi s'est brisé et j'ai refusé d'y croire... J'ai refusé de croire à ta mort... Pour moi c'était une chose impossible...

Tant de scénarios me sont alors venu à l'esprit : que tu sortirais de ta tombe en riant de ta farce, qu'en frappant sur ta tombe, je pourrais te réveiller...

 

Qu'on est bête quand on a 9ans...

La Mort, c'est la Mort... Et nul n'a le pouvoir de réveiller un être mort... Telle est la loi qui règne sur le Monde...

 

Après ton départ je suis devenue une autre... Je ne pouvais plus vivre dans le monde réel, j'avais peur de tout... Et j'avais mal... J'ai cru devenir folle... A qui pouvais-je me confier maintenant que tu n'étais plus là...

Je me rappelle de cette année où nous sommes allés tant de fois au cimetière... Autour de moi, les gens tombaient comme des mouches... Je me sentais si coupable, je croyais que c'était de ma faute... Que si les gens mourraient c'était de ma faute... Car je ne pouvais rien faire pour arrêter la Mort...

Tu n'étais plus là, je n'avais plus personne à qui confier mes secrets...

J'avais tant de regrets...

J'aurai voulu te demander pardon pour toutes les fois où je m'étais mise en colère contre toi...

J'aurai voulu savoir ce que tu avais et pouvoir t'aider...

J'aurai voulu te dire que je te considérais comme une soeur...

J'aurai voulu te dire au revoir comme l'aurait fait une soeur...

Mais le passé est le passé et rien ne peut plus me permette de retourner en arrière...

  

Ce qui est sûr, c'est que jamais je n'oublirai nos joies d'enfants... Ce sont des souvenirs éternels... Je souhaite pouvoir être aussi généreuse et courageuse que tu l'as toujours été...

  

Tu te rappeles le jour où tu as dit à ta mère :

"Maman, je vais mourir n'est pas ? Ce n'est pas grave tu sais... ça ira..."  Ta mère a beaucoup pleuré ce jour là...

Tu avais 8ans quand tu as dit ça et c'était quelques jours avant ta mort... Tu étais une gamine courageuse et tu raisonnais déjà comme une adulte...

    

Parce qu'une fille comme toi, on en rencontre pas tous les jours et parce que je t'admirais beaucoup...

  

Le passé est le passé et rien ne peut plus me permette de retourner en arrière...

Mais il reste les souvenirs que jamais je n'oublirais...

 

 

Adieux absents,
Cruel destin,
Absence...
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